Voitures-radar privées : en avez-vous croisé ?

Nouvelle réjouissance : la voiture radar privée qui vous flashe à votre insu !! 

Depuis 2015, le gouvernement a fait le choix d'externaliser la conduite de voitures équipées de radars embarqués. 

Ce transfert de compétence est progressif, la transition est toujours en cours. Mais c'est un fait : de plus en plus de véhicules radars sont aujourd'hui conduits par des salariés de sociétés privées. 

La déléguée interministérielle à la Sécurité routière indique qu'au 1er janvier 2023 en France, "il y avait 381 voitures avec des radars mobiles en service, dont 223 externalisées (voitures confiées à des sociétés privées), soit 59 % du parc". C'est donc plus d'une voiture radar sur deux qui est aujourd'hui une voiture privée. 

Les pouvoirs publics font la promotion de cette action par l’intérêt d’affecter gendarmes et policiers à des tâches plus essentielles. En réalité, aux mains des forces de l’ordre, une voiture radar roule environ 2h par jour, c'est à dire 3 à 4 fois moins que lorsqu’elle est conduite par un chauffeur, dont c’est la seule mission de la journée. Or, qui dit plus de temps sur la route dit mécaniquement plus de flashs… 

Ces voitures banalisées ont pour mission de se fondre dans le trafic sur des itinéraires prédéfinis par les Préfectures. Equipées d'un radar et de caméras indétectables, elle flashent les véhicules en excès de vitesse, de jour comme de nuit.

Si vous croisez la voiture, il est presque impossible d’échapper au piège. Le radar fixé sur la planche de bord a beau être massif, il est déjà trop tard lorsque vous l’apercevez.  Quant aux deux autres petites caméras au pied des montant du pare-brise, elles sont bien trop discrètes pour être vues.

Le "flash" est invisible, et les automobilistes prennent connaissance de leur verbalisation quelques jours plus tard par courrier. 

Un bref rappel des sanctions : la tolérance est plus importante avec les voitures-radar banalisées. Jusqu’à 100 km/h, une tolérance de 10 km/h est accordée. En dessous de 100 km/h, une tolérance de 10 % de la vitesse maximale autorisée est accordée.

Les sanctions sont les suivantes :

• Excès de vitesse inférieur à 20 km/h : retrait d’un point de permis et 68 ou 135 euros d’amende.
• Excès de vitesse entre 20 et 30 km/h : retrait de 2 points et 135 euros d’amende.
• Excès de vitesse entre 30 et 40 km/h : retrait de 3 points et 135 euros d’amende.
• Excès de vitesse entre 40 et 50 km/h : retrait de 4 points et 135 euros d’amende.
• Excès de vitesse supérieur à 50 km/h : retrait de 6 points et 1 500 euros d’amende.

En toutes circonstances, lorsque vous recevez un avis de contravention, consultez votre avocat permis de conduire à Toulon dans le Var par précaution !!